
Nyiragongo : Plus de 60 jeunes filles brisent le tabou sur l’hygiène menstruelle
Alors que des questions de grossesse précoces chez les mineurs se posent en milieu scolaire et des questions d’hygiène menstruelle restent tabou chez les parent d’élèves et chez certains enseignants, plus de 60 jeunes filles, élèves du complexe scolaire Leve - moi situé dans le village Turunga du territoire de Nyiragongo ont été outillés sur les bonnes pratiques en matière de l’hygiène menstruelle. Cette activité organisée par le Réseau des Médias, REMED à travers Mama Ushirika, s’inscrit dans la célébration de la journée internationale de l’hygiène menstruelle, commémorée chaque 28 mai de l’année.
A travers une sensibilisation organisée par le club U-Report- Fille de Nyiragongo appuyé par l'Organisation REMED, ces jeunes filles ont, pendant plus ou moins deux heures discuté avec les facilitateurs sur l’importance de la propreté en période menstruelle surtout pour une jeune fille.
Faurtine Nzurawa, team leader du club des jeunes U-report fille de Nyiragagongo l’une des facilitatrices de cette activité, a insisté sur les cas des infections qui peuvent envahir l’espace utérine si l’hygiène n’est pas de mise durant cette période des règles.
Selon elle, parler d’hygiène menstruelle est une question cruciale et non un tabou. Elle a souligné que ce type d’éducation permet également de lutter contre les intox venant de la rue et les fausses croyances propagées dans la société, souvent sources de stigmatisation pour les adolescentes.
« Ces jeunes ont été réuni en titre d’une causerie. Trois thématiques clés ont été abordé c’est entre autre sur le développement du corps d’une fille de l’enfance à la puberté ; comment connaitre son cycle menstruel mais aussi sur l’hygiène menstruelle. Il est crucial que les jeunes filles comprennent que l’hygiène menstruelle n’est pas un sujet honteux. Au contraire, en parler ouvertement permet de se protéger contre de nombreuses infections qui peuvent affecter l’utérus si l’hygiène n’est pas respectée » a déclaré Faurtine Nzurawa.
Pour sa part, Ricardo Niloleko, point focal Cluster Wash au sein de l’organisation REMED renseigne que le REMED a eu comme initiative de sensibiliser des jeunes filles et adolescentes sur la bonnes gestion de l’hygiène menstruelle enfin qu’elles puissent briser les tabou et la stigmatisation qu’elles rencontrent en milieu scolaire d’abord et dans la société.
« Nous accordons une très grande importance à cette journée du fait que quand on parle de l’hygiène menstruelle on voit la femme dans sa globalité parce qu’on ne peut pas être une femme sans règle » a-t-elle fait savoir.
Ricardo Niloleko appelle les jeunes filles et les femmes à respecter les bonnes pratiques de l’hygiène lors de leur menstruation . C’est-à-dire changer des bandes hygiéniques deux à trois fois par jour pour éviter de contacter certaines maladies qui peuvent avoir des conséquences dans les jours à venir. Et de poursuivre qu’il convient aussi aux filles de ne pas prendre des produits indigènes utilisés comme détergents ou désinfectant ou cosmétiques durant cette période car, selon elle, certains présentent des conséquences. Après la sensibilisation, l’organisation REMED a distribué quelques serviettes hygiéniques aux jeunes filles écolières pouvant les aider au moins pour une durée d’une année.
L’instauration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle remonte à 2014, initier par l'ONG allemande WASH United. Son but est de rompre le silence et de diffuser l’information pour permettre à la communauté en générale et à la communauté scolaire en particulier de communiquer et d’échanger sur l’amélioration de la gestion de l’hygiène menstruelle en milieu scolaire.